Moulins, moulinages et scies sur les eaux sanpalounes

21 juillet 2015

L »énergie hydraulique a été l’unique force motrice dans notre région pour faire fonctionner des établissements industriels (moulins, scieries, « moulineries » et « tourneries ») jusqu’à l’introduction de la machine à vapeur inventée au 18e siècle, puis de l’électricité à la fin du 19e siècle. Les cours d’eau qui parcourent la commune de Saint-Pal-de-Mons : Dunières au sud, Semène à l’est et le modeste ruisseau de la Roche à Culpéroux (appelé aujourd’hui Chansou) étaient donc parsemés d’installations diverses.
Imaginons ce paisible ruisseau au 19e siècle, long d’environ 7 kms, prenant sa source dans les hauteurs de Fruges avant d’aller se jeter dans la Dunières. Il est appelé aujourd’hui gentiment le « Chansou », réduit parfois à un simple filet d’eau en été et toujours recherché par les amateurs de truites. Comment penser qu’il a pu supporter sur ses rives trois moulins, deux scies mécaniques et même deux moulineries de soie ? C’est ce que nous découvrons en feuilletant le « registre des établissements industriels », tenu par les services fiscaux entre 1850 et 1880 environ (source AD43 – P132 à 135) qui décrivait tous les 3 ou 4 ans les établissements hydrauliques : moulins, scieries, moulineries, de manière détaillée (bâtiments, équipement, propriétaires et locataires). En voici un résumé. Les « chroniques de la Bedoueïre », revue de la société d’histoire du canton, publieront une étud eplus détaillée en décembre prochain.

La moulinerie des Ribes (aux Mâts)

Il est difficile de faire l’historique de cet établissement qui a fonctionné jusqu’à la fin des années 1950. Cette moulinerie ou moulinage, appelée souvent « fabrique » dans la région est située sur le Culpéroux dans son passage entre les hameaux des Mâts et de Chanteloube, au lieu-dit appelé « les Ribes » ou dans le cadastre napoléonien, « à la nose ».

Le moulin de La Roche

moulin_laRoche  

L’ancien moulin de la Roche fait partie des plus anciens de la commune. Il est cité dans le compoix (cadastre) de Saint-Pal-de-Mons en 1600. Il est situé au croisement de la route des Mâts et de l’ancien chemin sur Chanteloube.

La scierie et le moulin à l’entrée de Culpéroux

Lorsqu’on franchit le ruisseau avant d’entrer dans le hameau de Culpéroux, plus rien (ou presque) ne rappelle au promeneur qu’existait ici dès le 16e siècle un moulin. Seul un dénivelé dans le pré au-dessus de la route évoque l’existence ancienne d’un réservoir d’eau et la trace d’un ancien bief arrivant à ce moulin.